Table des matières
Avant-propos
Vous êtes désargenté mais vous voulez être sapé comme un roi, n’ayez pas peur cet état de fait n’est pas une fatalité. Il existe plein de gens désargentés qui ont une grosse garde-robe. Le fondateur d’un blog très connu est en faillite personnelle et donc (théoriquement) sans le sou, ça ne l’empêche pas d’être habillé comme un oligarque de mauvais goût. En réalité, ça ne l’a même pas empêché d’acheter une maison ancienne avec ses dépendances pour une petite centaine de millier d’euros. Il a même ensuite trouvé le moyen de rénover le tout, piano de cuisson Lacanche Cluny à 10k€ compris. Imaginez les longues heures de labeur qu’il a fallu accomplir chaque weekend pour en arriver là, en costume Chiffon Nelly bien évidemment. Comme quoi, tout est possible dans la vie. Malheureusement si contrairement à lui vous n’êtes pas doués des mêmes capacités en matière…. d’optimisation, il va falloir user de patience et faire preuve d’ingéniosité. Cette série d’articles va avoir pour but de vous aider à naviguer le marché de l’occasion.
Il existe plusieurs profils d’acheteurs de seconde main, il y a ceux qui sont attirés par les prix bas, ceux qui cherchent des pièces anciennes ou de prestige, ceux qui ne peuvent pas faire autrement et ainsi de suite. Sans que cette série d’articles ne s’adresse à un public en particulier, la seconde main va surtout être traitée sous l’angle de la chasse à la bonne affaire. Le collectionneur de pièces anciennes ou de prestige sait déjà où trouver l’objet de ses addictions.
Quelques principes de base
Si vous comptez vous investir dans le marché de la seconde main il est important de comprendre certaines choses avant d’espérer trouver quoique ce soit d’intéressant.
Une activité chronophage
Tout d’abord chiner demande du temps libre, beaucoup de temps libre même. Surtout au début. Il va falloir déterminer quels sont les endroits physiques ou virtuels que vous préférez pour chiner, connaître parfaitement vos mensurations etc etc… Heureusement l’investissement en temps est dégressif, au début il va falloir passer beaucoup de temps pour acquérir des connaissances. Car moins vous êtes expérimenté, plus il est facile de vous baiser. Vous ne savez pas faire la différence entre une mainline, une ligne outlet, une licence ? Vous êtes incapable de différencier le cordovan du box calf ? Vous allez vous faire enfler, parfois profondément. Plus le nom est prestigieux plus les risques sont grands. Pour se lancer dans la jungle qu’est la seconde main il faut savoir un peu de tout dans beaucoup de domaines, plus vos connaissances sont larges plus vous avez la possibilité de faire des bonnes affaires. Dans un prochain article nous vous donnerons quelques pistes à suivre pour vous aider dans l’identification des vêtements. Vous devez constamment faire des recherches afin de savoir ce que vous achetez, mais une fois que vous avez acquis suffisamment de connaissance, la majorité du temps sera passée à chercher des bonnes affaires plutôt qu’à chercher des informations.
Si vous ne voulez pas investir autant de temps dans la recherche d’information, il est bien évidemment possible de vous cantonner aux sites spécialisés ou revendeurs “professionnels”. Il en existe des centaines sur Ebay, Vinted… mais cela comporte certains désavantages. Nous allons revenir là-dessus dans un instant.
Aller à son rythme
Les prix bas peuvent facilement faire tourner la tête et on fait rapidement des erreurs. Les erreurs sont inévitables et bien souvent nécessaires afin d’apprendre. Elles forment votre parcours, votre œil et vos goûts dans un sens il est préférable de se tromper sur des pièces d’occasion pas chères plutôt que sur des produits neufs et plus onéreux. Selon votre approche, vous allez avoir tendance à être plus conservateur ou au contraire à être un acheteur compulsif. Si vous avez la place et les moyens pour le faire, c’est une façon comme une autre de vous former. Gardez néanmoins à l’esprit qu’avec le temps vous allez trouver plus facilement des bonnes affaires et qu’elles risquent dès lors de s’entasser dans votre garde-robe. D'un autre coté, plus vite vous allez apprendre et plus vite vous allez être en mesure de cibler des pièces qui vous conviennent.
Connaitre sa taille
Encore un autre point qui peut paraître évident, mais qui est en fait crucial. En fonction de votre morphologie il va être plus ou moins facile de trouver des vêtements de seconde main. Tous les physiques hors de la “norme” vont être plus difficile à satisfaire, c’est une évidence. Il ne faut pas non plus oublier que le service après-vente dans le monde de la seconde main est très différent de ce qui se fait dans le neuf. Bien souvent il est impossible de procéder à un retour ou d’obtenir un remboursement. La seule façon de vous débarrasser d’une pièce qui ne vous convient pas sera soit de la revendre soit de la jeter/en faire don. Il est donc important de connaître vos mensurations, mais également de connaître le fit des marques qui vous intéressent le plus. Mesurez scrupuleusement toutes les pièces qui vous vont le mieux, garder ces mesures dans un carnet ou je ne sais quoi. Veillez à archiver vos mesures en tenant compte des caractéristiques des vêtements. Très concrètement vous ne voulez pas avoir des notes du genre “longueur de pantalon : XX” mais “pantalon taille haute double pinces françaises avec une fourche basse = longueur XX”. Il faut toujours comparer ce qui est comparable. Cela vous donnera un point de référence qui sera très utile. Une fois que vous recevez un nouveau vêtement, mesurez-le également et ajouter ces mesures à votre liste. Avec le temps vous allez pouvoir bâtir une base de donnée qui vous facilitera la vie. Nous allons aborder la question des retouches dans la seconde partie de ce guide.
Maintenant que vous avez ces principes en tête nous pouvons aborder la question centrale des lieux de débauche qu’il va vous falloir fréquenter.
Connaissez les bonnes adresses et allez là où les autres ne vont pas
Les magasins et commerces physiques
Il existe un certain nombre de friperies un peu partout en France (et en Europe), mais ne négligez pas non plus les œuvres de bienfaisance (Saint Vincent de Paul, Emmaüs...), et autres brocantes. Ils peuvent être une mine d'or pour trouver des vêtements ou des accessoires de qualité, parfois à des prix absolument imbattables. Si vous êtes patient et minutieux, vous pouvez trouver de tout. C’est l’avantage mais aussi l’inconvénient majeur de beaucoup de ces endroits, la perle rare est bien souvent noyée au milieu d’un tas d’immondices et il vous faudra beaucoup de patience. Il n’y a pas de secret, pour avoir la moindre chance de trouver quelque chose d’un peu intéressant vous devez être habitué à fureter. Les chances de repartir avec quelque chose qui vous va, qui est en bon état et au bon prix lors d'une seule visite sont extrêmement faibles pour ne pas dire inexistantes. Il faut bien souvent plusieurs visites régulières et un esprit d’initiative pour commencer à se constituer une garde-robe uniquement à partir des commerces physiques. Par exemple il est parfois préférable de passer tous les jours pour 5 minutes, qu’une fois par semaine pour une demi-heure, mais c’est à vous de vous adapter en fonction de vos objectifs.
L’autre problème des commerces physiques est également lié à leur nature… physique. Ces commerces sont ancrés dans une location, et ce que vous trouvez est plus ou moins fortement lié à la démographie environnante. Plus vous êtes dans une région dense et plus vous avez des chances de trouver ce que vous cherchez. Malheureusement comme le Français moyen se plouquifie à un rythme effarant vos chances ne vont pas être les mêmes si vous habitez Paris, Grignoble ou Aurillac… C’est pourquoi en fonction de votre situation il peut être bénéfique de ne pas perdre trop de temps dans le seul Emmaüs miteux de votre cambrousse, vous n’allez rien y trouver. La solution passe donc évidemment par la vente en ligne.
L’internet
Les sites généralistes et sites dédiés au vêtement
Vous en connaissez au moins trois, Ebay, Vinted et Leboncoin. Mais pourquoi se limiter aux sites les plus connus ? Il existe une offre pléthorique de sites de seconde main à travers le monde. Citons par exemple Poshmark, Videdressing, Mercari, Grailed, Vestiaire Collective, Therealreal…
Tous n’offrent pas les mêmes services, ne fonctionnement pas de la même manière et surtout ne sont pas intéressants à visiter quotidiennement. C’est à vous d’adapter votre routine en fonction de ce que vous cherchez et de votre degré d’investissement. Il peut exister des barrières à acheter sur des sites étrangers, la langue est le premier mais parfois il existe des restrictions sur les livraisons ou bien même sur la création d’un compte. Pour autant cela ne doit pas vous empêcher d’aller découvrir ces sites. Utilisez tous les outils à votre disposition, il existe des traducteurs en ligne si la langue vous pose problème. Il existe également des sociétés de reshipping qui vous donnent une adresse de livraison dans le pays d’achat et se chargent ensuite de vous faire parvenir le colis. Il n’a jamais été aussi simple d’acheter à l’étranger.
Vendeurs pros ou spécialisés dans le sartorial, amis ou ennemis ?
La seconde main s’est rapidement professionnalisée et il existe maintenant des gens dont c’est le métier de vendre sur Ebay, Vinted…. il s’est même développé une offre de sites spécialisés dans la seconde main dite sartoriale. Tous ceux qui achètent sur le marché de l’occasion le savent, c’est une activité extrêmement chronophage et c’est justement là qu’interviennent ces sites et boutiques en ligne, ils vous font gagner du temps.
Pour ce qui concerne les vendeurs professionnels, il faut savoir que plus le revendeur a professionnalisé son activité, plus il est fourbe. Il proposera bien souvent des pièces intéressantes, mais au prix fort. L’un des plus gros revendeurs d’Ebay passe 70h par semaine pour alimenter sa boutique et ça depuis la fin des années 90, son succès est tel qu’il roule en Ferrari. N’espérez pas faire une bonne affaire chez lui. Il est un intermédiaire entre vous et l’objet et est donc en trop. En contrepartie il propose une sélection de pièces (très) intéressantes, qui ont déjà été triées, mesurées inventoriées parfois même nettoyées voire restaurées. Vous économisez donc énormément de temps, mais vous en payez le prix. Tout est donc une question de priorité et de moyens. À l’inverse, vous imaginez bien que plus le vendeur est ignorant, moins le prix va être cher. Une veuve qui se débarrasse de la garde-robe de son mari va rarement avoir l’envie ou la motivation (à moins que son veuvage ait été disons… planifié) pour se renseigner sur la valeur de chaque pièce, surtout qu’elle a toujours entendue de la bouche de son défunt mari que “ce n’était pas cher”. En revanche elle aura également moins la motivation pour prendre des photos représentatives ou mesurer les vêtements. La majorité des vendeurs occasionnels ne vont pas prendre la peine de vous fournir des informations intéressantes, et il faudra bien souvent les contacter pour essayer d’obtenir des photos supplémentaires ou des mesures précises, ce qui peut être difficile.
Pour les sites spécialisés dans le sartorial, le constat est le même. En règle générale ces sites sont à éviter si vous êtes à la recherche des prix les plus bas possibles. D’une part ils sont un intermédiaire et il faut donc leur graisser la patte, alors que le service qu’ils offrent se limite bien souvent à l’établissement d’une plateforme en ligne. D’autre part ils vous mettent en relation directe avec votre ennemi fatal, le revendeur (professionnels ou non) de vêtements “sartoriaux”. Contrairement à notre chère veuve ou aux enfants qui héritent d’une garde-robe qu’ils vont juger ringarde, le propriétaire de vêtements sartoriaux connaît la valeur de ce qu’il possède. Du moins, il croit la connaître, car bien souvent beaucoup de ces gens surestiment très largement la valeur de leurs pièces. Surtout quand il s’agit d’une marque avec des fanboys très con comme Alden ou Arnys. Les prix de ces pièces en seconde main sont absolument ridicules comparé à la qualité intrinsèque de l’objet. La mise en relation de l’offre et de la demande est donc un concept intéressant, mais même sans les fanboys elle conduit à une augmentation des prix, et le gain de temps que vous effectuez est en fait relativement marginal. Si vous avez un système un peu rodé, que vous savez où chercher et que vous savez ce que vous voulez, ces sites ne présentent que très peu d’intérêt. En revanche si vous êtes un débutant complet ce genre de site permet de connaitre le nom des marques qui peuvent être intéressantes et qui ne sont pas forcément représentée ailleurs. Vous trouverez beaucoup plus de pièces de niche à un seul endroit, immédiatement cataloguées et généralement bien présentées. C’est encore une fois à vous de vous organiser en fonction de vos préférences.
Voici maintenant une comparaison entre 3 sites pour la même recherche. L'un est généraliste, les deux autres sont spécialisés.
L’exemple ci-dessus illustre plusieurs choses.
Tout d'abord, les sites généralistes peuvent parfois être “meilleurs” pour les marques très répandues. Alors, j’en vois déjà dire “oui mais les frais postaux depuis les États-Unis ect etc”. Certes, mais même en payant $50 pour rapatrier votre colis si la paire de base ne coûte que $30 vous êtes toujours gagnant par rapport à une paire vendue 100€ en France. Surtout si vous prenez en compte le taux de change. L'inverse est aussi vrai, si vous cherchez un costume Camps de Luca, Vinted ou Ebay sont des options valables, mais vous avez plus de chance de trouver rapidement sur un site spécialisé.
Ensuite, cela ne veut pas dire que vous deviez ignorer les sites spécialisés, loin de là, simplement qu’il ne faut pas hésiter à visiter plusieurs plateformes pour avoir une idée des prix pratiqués. Chaque plateforme est son propre microcosme et donc son propre marché avec une offre et une demande spécifique et des règles propres. Par exemple sur Vulpilist l’acheteur paye une commission de 15% alors qu’en général la majorité des autres sites le vendeur paye la commission. Sur Vestiaire collective il y a un service d’authentification qui existe et permet de limiter la présence de contrefaçons, alors que sur Ebay les contrefaçons sont courantes.
Enfin cet exemple illustre également une dernière chose, la quantité d'objets en vente est bien souvent proportionnelle à la popularité du site. Plus le site est populaire, plus il y a de choix, c'est une évidence, mais il est bon de la rappeler.
Les risques inhérents à l’occasion
Pour clore cette première partie nous allons aborder rapidement les risques auxquels vous vous exposez en achetant de la seconde main. Le plus commun est évidement le cas du vendeur malhonnête, renseignez-vous au mieux sur le profil du vendeur, vérifier les avis laissés par ces précédents clients s’il y en a. Parcourez ses autres ventes, vérifiez la provenance des images de l’annonce… Il y a ensuite le risque des contrefaçons, c’est un problème très répandu et peu de marques sont épargnées. Il y a des contrefaçons Drake’s, E.Marinella… donc même les marques un peu “de niche” sont touchées, mais les marques les plus connues sont bien évidemment plus souvent concernée par ce problème. Là encore vos connaissances sont la meilleure façon d’éviter les problèmes, il existe maintenant plein de sites qui permettent de vérifier l’authenticité d’un objet. Enfin il y a le risque des mites, ayez des sacs de lavande dans votre penderie, aérez vos vêtements régulièrement, utilisez un pressing si vous pensez que cela est nécessaire. Attention, beaucoup de pressing sont tenus par des gros cons qui ne savent pas faire leur métier et ils flinguent très régulièrement des vêtements. Vous avez été prévenu.
Et en guise de bonus, une petite arnaque Ebay de derrière les fagots. Si vous ne voyez pas immédiatement le problème, ne vous lancez pas dans la seconde main.
Oui ces deux annonces existent sur le site de façon simultanée, oui il s'agit de la même paire de chaussures et du même vendeur. Non, ce ne sont ni des Corthay, ni des Aubercy.
Douiller les dépenses dans un pays bolcheviks, ça n’est pas de la fraude.
Mais de la légitime défense.
Merci pour cette article tout de même.
J’ai déjà mis les pieds dans le Emmaüs d’Aurillac. Je confirme la perte de temps.
Je ne m’attendais pas à voir des contrefaçons de marques aussi « niche » que Marinella (encore que, en Italie…) et Drake.
Comment elles sont diffusées et dans quels pays ?
L’article qui vous a servi de source explique que les cravates étaient vendues par des vendeurs de plage, et j’ai déjà eu droit à l’arnaque de l’italien « qui revient d’un salon et doit se débarrasser de pièces invendues » à prix vil. Il faut être très con pour tomber dans les deux panneaux, mais j’imagine qu’il y a des embrouilles plus subtiles (ebay, etc).
Les Italiens sont assez forts dans le domaine, nous publierons d’ailleurs dans quelques temps un article sur un escroc Italien qui a eu son heure de gloire sur des blogs très connus. Et puis il y a bien évidemment l’Asie.
Les contrefaçons sont diffusées un peu partout malheureusement, notamment à cause de l’explosion de la vente en ligne et Ebay est plus durement touché que d’autres, probablement à cause de sa popularité. D’où l’importance de bien se renseigner sur le vendeur quand cela est possible.
Quel régal cette intro sur Jacomet 🤣
Par curiosité, as-tu un historique avec lui ?
Merci
Bonjour, « il existe maintenant plein de sites qui permettent de vérifier l’authenticité d’un objet. »
Pouvez-vous en indiquer certains ? je pense que c’est d’utilité publique
Merci
Bonjour.
L’article mentionne Vestiaire Collective qui authentifie les objets en vente. Mais ce n’est qu’un exemple, pour la maroquinerie la plupart des marques de luxe offrent également un service d’authentification directement sur leur site. Il existe enfin des services indépendants du genre d’authentifier.com mais je ne sais pas ce qu’ils valent.
Attention avec Vestiaire Collective. Sur des pièces très recherchées, ce n’est pas forcément une authentification authentique. J’ai déjà vu des bonnes grosses contrefaçons passer entre les mailles du filet… Par exemple des blousons Saint Laurent, expédiés, authentifiés par VC et complètement contrefaits.
Bon à savoir, je n’ai utilisé le site que pour des occasions ponctuelles donc merci pour ce retour d’expérience.
Intéressant mais je suis encore trop puceau de la sape pour me lancer dans le Sarto d’occasion. Il y a encore un an je m’habillais avec des veste de treillis et des bottes randonnées. Putain j’ai honte.
Pour ma part je recommande nos amis ritals qui ont récemment rejoint Vinted. Il y a pas mal de produits sarto (parfois vintage) qui sont mis en vente à prix très bas. Mais attention, comme indiqué dans d’autres articles sur ce site, l’italien est souvent menteur, surévalue grossièrement l’état de ses pièces et « oublie » souvent de citer leurs défauts (pêle-mêle, j’ai reçu des pantalons en flanelle troués, d’autres élimés sur les bords, d’autres encore tachés alors que tous étaient « mai indossato » état neuf et sans défauts) Après, faut pas faire la fine bouche, on trouve du pantalon sarto en laine à moins de 10 balles, des vestes de grands noms (et pas la deuxième catégorie) pour 30-40, ça vaut largement le coup de prendre le risque.